"Aux explorateurs de l’inconnu qui aiment apprendre en faisant un pas en arrière sur le chemin des ancêtres." Pascale Arguedas

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A la recherche de la musique préhistorique

Après les premières tentatives ici et , deux nouvelles pistes aujourd’hui :

Stalactica de Pierre Estève (cliquer sur lire la suite)

Archéo-musique de Tinaig Clodoré-Tissot (cliquer sur extraits 1, 2, 3 et sur descriptif)


Le mythe du chef indien

« […] Une croyance largement répandue veut que la plupart des Amérindiens aient des chefs ou autres formes de figures d’autorité indigènes. Elle n’est pas juste. De nombreuses sociétés amérindiennes sont égalitaires par tradition. La vie quotidienne y subit bien moins qu’on ne le croit en général l’influence de dirigeants. L’idée mal avisée selon laquelle la plupart des peuples indigènes des Amériques auraient naturellement des structures monarchiques s’explique par diverses raisons.

Premièrement, nous avons tendance à projeter sur les autres les valeurs et les mécanismes de nos propres sociétés ainsi que nos façons de procéder. Comme il nous est difficile d’imaginer notre société sans dirigeants, d’un type ou d’un autre, dotés en particulier du pouvoir d’imposer les règles sociales, peut-être nous est-il difficile d’imaginer que des sociétés anciennes fonctionnent bien sans de telles règles.

Deuxièmement, la vision de nombreux Occidentaux est fortement influencée par Hollywood et les autres modes de représentations fictives de ces sociétés. Les films, en effet, peignent rarement les sociétés indiennes sans chefs à la personnalité dynamique.

Enfin, et peut-être surtout, les sociétés occidentales préfèrent que les Amérindiens aient des dirigeants avec lesquels traiter. Il est par exemple quasi impossible d’avoir accès aux terres indiennes, ou même de céder juridiquement des terres aux Indiens, sans représentant. Il est souvent arrivé, comme dans la région de Xingu au Brésil ou ailleurs aux Amériques, que les chefs soient inventés et, dans bien des cas, investis du pouvoir artificiel d’être les représentants juridiques de « leur » peuple, afin de faciliter l’accès économique aux possessions indiennes. […] »

(Daniel L. Everett, Le monde ignoré des Indiens pirahâs, Flammarion, 2010)


Néandertal : métamorphose d’un aïeul

Si l’on en croit Claudine Cohen (auteur de Un Néandertalien dans le métro, Seuil, 2007) la première reconstitution en pied de Neandertal est ce dessin de 1909, réalisé par l’illustrateur tchèque Kupka, conseillé par l’anthropologue Marcellin Boulle qui étudia le premier squelette presque entier découvert l’année auparavant à La Chapelle-aux-Saints (Corrèze)

Aujourd’hui, on le représente plutôt comme ça (Reconstitution de John Anthony Gurche)

Entre temps, un siècle de recherche paléontologique mais surtout changement d’époque : la modernité positiviste laisse la place à une postmodernité sans doute moins arrogante.

Et demain, quelle image donnera-t-on à notre lointain et mystérieux ancêtre ?


Retrouver la force originelle de l’homme préhistorique

Erwan Le Corre et le paléo-fitness, vous connaissez ? Zone interdite y a consacré un reportage cet été.

Hé hé ! On dirait que la préhistoire devient vraiment « tendance ».

Plus d’info sur le MovNat en cliquant ici.


Des chasseurs-cueilleurs, il y en a encore…

… On contemple avec une nostalgie compassée nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, on s’offre des nuits sauvages, on échange des recettes de plantes sauvages comestibles, et on titube sur leurs traces. Il en existe pourtant encore de ces peuples nomades qui vivent de la cueillette, de l’eau des puits, de la chasse et de savoirs ancestraux… qui pratiquent une médecine chamanique dansée, des rituels de fumigation et autres coutumes transmises oralement. Ce sont nos contemporains, ils sont exterminés, et jamais nous ne nous en émouvons au PP.

Plus urgent encore que les indiens d’Amazonie, ou les Papous, il y a les Bushmen, qui ne sont plus que 100 000, et que le gouvernement botswanais parque , ennivre, empoisonne et décime volontairement. Des dons sont possibles pour les aider à lutter directement contre un gouvernement oppresseur.

Le site anglais de Kgeikani Kweni des indigènes du Kalahari

Le site français de Survival International (le mouvement pour les peuples indigènes) consacré aux Bushmen


La névrose chrétienne: fondement de la modernité occidentale


Et si on abordait la modernité occidentale sous l’angle pathologique de la névrose en se disant que finalement toutes les difficultés qu’elle rencontre aujourd’hui (et depuis pas mal de temps) sont celles de tout névrosé; et même osons remarquer que la névrose est le choix existentiel le mieux adapté à cette modernité. En somme l’injonction de la modernité occidentale est la suivante: « Pour réussir dans la vie sois névrosé, mon enfant ! »


Renaissance de l’homme Epiméthéen

« […] Le monde des primitifs est gouverné par le destin, les faits et la nécessité. En dérobant le feu céleste, Prométhée changeait cela, les faits contraignants se muaient en problèmes à résoudre, alors qu’il mettait en doute la nécessité et défiait le destin. L’homme pouvait alors prendre le monde au piège du réseau de ses routes, de ses canaux, de ses ponts, créer un décor à sa mesure. Il prenait conscience de pouvoir affronter le destin, de changer la nature et de façonner le milieu où il vivait, bien que ce fût encore à ses risques et périls. L’homme contemporain veut aller plus loin : il s’efforce de créer le monde entier à son image. Il construit, planifie son environnement, puis il découvre que pour y parvenir il lui faut se refaire constamment, afin de s’insérer dans sa propre création.

[…] Il s’est armé d’outils tout-puissants mais ce sont ses outils qui le dirigent. Toutes les institutions, par lesquelles il entendait exorciser les maux originels, sont devenues des cercueils dont le ouvercle se referme sur lui. Les êtres humains sont pris au piège : prisonniers des boîtes qu’ils fabriquent pour enfermer les maux que Pandore avait laissé échapper.

[…] Dans les pays capitalistes, communistes et « sous-développés », une minorité commence d’apparaître qui éprouve un doute, se demande si l’homo faber est bien l’homme véritable. Et c’est ce doute partagé qui annonce une nouvelle élite, à laquelle appartiennent des personnes de toute classe, de revenus divers, de croyances différentes. Elles se méfient des mythes de la majorité : des utopies scientifiques, du diabolisme idéologique et de cette attente du jour où les biens et les services seront enfin distribués de façon égale. Elles partagent cependant avec la majorité le sentiment d’être pis au piège, la conscience que la plupart des nouvelles dispositions politiques adoptées avec un large soutien populaire conduisent à des résultats opposés à ceux que l’on se proposait d’accomplir. Pourtant, alors que la majorité prométhéenne des aspirants astronautes veut encore se dissimuler le problème fondamental, cette minorité en voie d’apparition commence de critiquer le Deus ex machina scientifique, la panacée idéologique et la chasse aux démons et aux sorcières. Cette minorité commence d’exprimer sa méfiance à l’égard de nos institutions contemporaines qui nous lient comme les chaînes tenaient Prométhée à son rocher. Il faut que l’espoir confiant et l’ironie classique (eirônéia) s’unissent pour dénoncer l’erreur de Prométhée.

[…] Il nous faudrait maintenant un nom pour ceux qui croient à l’espoir plus qu’aux espérances, […] un nom pour ceux qui aiment la terre sur laquelle nous pouvons nous rencontrer […] Pourquoi ne pas appeler ces frères et ces soeurs, porteurs de notre espoir, les Epiméthéens ?

(Ivan Illich, Une société sans école, Seuil, 1971)


De l’influence du PP sur les méthodes pédagogiques

Mais quelle mouche m’a donc piqué ?

Je commençais à pouvoir ronronner tranquilou dans ma classe de CM1 et voilà qu’au détour d’un départ en retraite d’un collègue me toque l’idée de changer non seulement de niveau mais de méthodes d’enseignement. Aux oubliettes, donc, le « frontal » traditionnel ! L’année prochaine, si le fruit de mon labeur estival parvient à maturité, j’explore le CM2 en pédagogie « Freinetique ». Enfin, c’est peut-être un bien grand mot qui ne veut pas dire grand chose. Disons que j’envisage d’aborder la classe tout autrement.

Quelque chose me dit que les diverses cogitations du PP ne sont pas pour rien dans cette soudaine mutation…


Un site à suivre

… juste pour info…

http://inpn.mnhn.fr/isb/index.jsp


Beaux nénés et meilleurs jeux pour 2010


La Crise, c’est fini ?

Je viens de tomber sur un entretien de Daniel Mermet avec Frédéric Lordon, économiste et directeur de recherche au CNRS. Penseur radical, il nous donne un point de vue sur la crise financière actuelle … et prochaine, qu’il m’a semblé bon de partager… et de commenter.

article.php3?id_article=1745


Une révolution tranquille. Chapitre 2: « Lucifer ou la vanité de la pensée »

La lecture d’un ouvrage de Jiddu Krishnamurti « Vivre dans un monde en crise » (Pocket) a fait rebond sur les réflexions suscitées par la vidéo des deux cerveaux. En effet, ce penseur singulier , parcourant le monde sa vie durant, de conférences en conférences, pratiquant une forme de maïeutique pour transmettre son message de libération, n’a eu de cesse de mettre en garde contre les séductions de Lucifer : « le porteur de lumière », la part d’ombre redoutable du processus de la pensée qui anime l’humain .

Nous décrivant par le menu tout ce qui peut nous égarer dans cette expérience pourtant salutaire et libératrice, il insiste sans cesse sur la quête d’une pensée qui soit aussi une non-pensée, c’est à dire une pensée libérée de toute projection, jouant de l’idée sans en être dupe, et totalement inscrite dans le ici et maintenant de notre présence au monde : en quelque sorte une pensée capable d’unifier nos deux modes d’appréhension du monde : cerveau droit et cerveau gauche.


Haïkus d’été

Les vacances avaient un peu air japonais cet été. Avec l’ami Pierre, je me suis amusé à tenter de pondre chaque jour mon petit haïku. Formellement, c’est tout simple : un petit poème de trois vers, si possible rythmé en 5-7-5 syllabes. Après, si on veut être puriste, ça devient plus compliqué (surtout pour un occidental) puisqu’il faut tâcher d’éviter tout lyrisme, toute métaphore, toute pensée, bref toute pesanteur « humaine trop humaine » et viser l’idéal japonais du yûgen (« mystère inefable »). Il s’agit en quelque sorte de toucher du bout de plume l’infime et l’éphémère.

Je ne prétends évidemment pas y être parvenu, mais je dois avouer que l’exercice en vaut la peine. Je ne pense pas qu’on puisse directement le qualifier de « préhisto » mais nul doute qu’il nous désoccidentalise un peu, ne serait-ce qu’en faisant travailler notre cerveau droit (revoir à ce sujet l’article d’Isi, et notamment le lien du commentaire 12).

N’hésitez donc pas à joindre les vôtres aux miens !


…et les derniers seront les premiers ?

Une bonne partie de la population mondiale (en gros, les pays dits « du Sud ») n’est pas entrée dans la modernité. Parents pauvres de la mondialisation, ces « laissés-pour-compte » vivent — ou survivent — en dehors de l’économie marchande.

Et si, au lieu de s’acharner — plus ou moins charitablement — à tenter des les aider à « se développer » (c’est-à-dire « entrer dans notre logique ») on les abordait en pensant plutôt que ce sont eux qui ont des choses à nous apprendre ?

A l’heure où notre monde semble sur le point de s’écrouler et où nos arrogantes « lumières » tardent à parvenir à esquisser l’espoir d’une alternative réaliste, n’y a-t-il pas dans leur « art (savant) de la débrouille » l’expression d’une profonde (et très ancienne ?) sagesse sur laquelle pourrait bénéfiquement s’appuyer l’avenir de l’Humanité ?


J’vous l’avais pas dit qu’il était préhisto ?

Sammy Decoster

TOURNEE
BARBECUE

Salut à tous, ici Sammy.
J’espère que ces douces journées printanières vous sont agréables!
Je vous écris pour vous faire part d’une idée qui me tient particulièrement à cœur ces jours –ci.

Début juin, Mathieu, sa contrebasse et moi même allons prendre la route jusqu’à chez vous. Nous voulons partager notre musique en dehors des salles de spectacles dans lesquelles nous avons pris l’habitude de vous rencontrer. Organisons des concerts-barbecues.

Ouvrez nous les portes de vos écoles, de vos foyers ou de vos prisons.
Installez nous sur votre balcon, réservez nous la place du village ou le champ du voisin, l’intérieur de votre auberge ou la cour poussièreuse de votre ferme…

Traverser la France, sentir l’été arriver sur le bord des routes, parcourir la campagne pour venir vous faire partager la musique et Tucumcari de manière brute, directe, est un projet que vous pouvez nous aider à mettre en place. Nous voulons jouer dans Vos espaces, passer un moment en votre compagnie et vous voir ainsi nous aider à organiser des concerts à la volée… Cette « tournée-off » est une entreprise libre et indépendante.

Mais nous avons besoin de vous! Pour d’une part, trouver l’espace où partager notre musique dans les conditions les plus simples (humaines et techniques) et d’autre part nous trouver un endroit où loger le soir.
Si l’idée vous interpelle il suffit de m’écrire à cette adresse:

bbqtour@hotmail.fr

Indiquez votre lieu de résidence, l’espace dans lequel vous souhaiteriez nous voir jouer,
le type de public susceptible d’être présent, puis en deux mots en quoi ce projet vous intéresse.
Je rentrerai alors rapidement en contact avec vous.
Merci d’avance,
A bientôt !!!

Sammy.


Et oui ! POISSON D’AVRIL (2)

vous avé été h4ck3 !! c’est la vie, c’est comme c4 ! fini les provocations, vous voulié le retour au source alors le voila ! Vous parlié décroissance, voici la vraie , bande de naze !


Et vous, quelle est votre quête ?

Avec l’allongement de la durée de la vie, il semble que nous nous soyons tous plus ou moins consciemment forgé un projet de vie, un idéal vers lequel tendre : bonheur, joie, paix, calme, volupté … ? Quelle est votre quête profonde ?


Anniversaire en yourte nature

Un « week-end en festoyeries primitives » avait dit Amélie (cf. article précédent).

En voici quelques souvenirs : (suite…)


Le PP a 1 an !

Et oui les ptits amis !
Si on regarde rapidement, le premier article écrit par Barbarella date du 11/02/08…

Un petit récapitulatif chiffré :
– 132 articles écrits par les allumés de la tribu ;
– 4793 commentaires rédigés par les allumés de pleins de tribus ;
– 83 69 homo sapiens différents sont venus poser leurs yeux par ici ;
– 21 237 visites, parcours, etc de ces homosapiens (allez y avait surement quelques néanderthals mais le moteur de stats n’est pas foutu de les reconnaitre …)

et l’article le plus lu en 2008 est :
le feu en poésie avec quand même une mention spéciale pour le coïtus prehistoricum qui a soi-disant la taille moyenne la plus grosse …

Longue vie au PP !


du blé aux hormones dans ta galette…

Une étude publiée le 14 décembre 2008 sur le site Nature cell biology par un laboratoire de recherche britannique, détaille le rôle de l’Auxine dans les mécanismes de croissance des racines végétales.

Si les plantes absorbent les minéraux et nutriments présents dans la terre, c’est grâce aux poils qui recouvrent leurs racines. La longueur de ces poils dépend de la fourniture d’une hormone végétale appelée auxine, par  l’intermédiaire de canaux formés par des cellules adjacentes.

Il semblerait que cette découverte puisse permettre de remplacer l’utilisation d’engrais par l’auxine, donc une hormone végétale, dans la culture du blé, de l’orge, du maïs et toutes plantes alimentaires, tout en réduisant la consommation en eau. Les sols seraient à terme moins pollués, et les réserves en eau préservées. C’est l’émergence de la notion d’ « agriculture durable »…


Peut-on douter de la sincérité d’un poisson qui parle ?

Un article publié dans le journal Science en juillet 2008 révolutionne l’idée que l’on se fait des poissons. Ils parlent !!! Cette faculté leur est assurée par un réseau neuronal primitif, le même qui a ensuite évolué chez nous pour nous permettre de construire le langage articulé que nous connaissons.

Dans l’état des connaissances actuelles, les poissons vocaliseraient à deux occasions : pour défendre leur territoire, ou pour faire la cour.

Si le langage est le travestissement privilégié de l’humain, quelle sincérité peut-on accorder à l’expression des sentiments d’un poisson ????

http://www.dailymotion.com/swf/k5CBD8rmAu3KyDUrp2&colors=background:000000;glow:636060;foreground:A69F9F;special:D9D4D4;&related=0


Néolithiquons ! ou l’apprenti jardinier

Ca m’a pris je ne sais trop comment et ne sais trop jusqu’où cela ira mais voilà… j’ai le projet de m’engager concrètement dans le jardinage. En urbain néophyte, candide mais motivé. Et d’ouvrir sur ce blog une rubrique relatant les étapes — que j’imagine laborieuses — de cet apprentissage et les réflexions que cela pourra susciter.

Une façon supplémentaire, sans doute, d’approcher nos lointains ancêtres qui, au néolithique, ont initié et développé cette pratique. Une façon aussi sûrement de mieux comprendre cette fameuse modernité qui a vraisemblablement pris naissance à cette époque.

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La Logan est-elle post-moderne ?

Question ouverte après un débat fort animé lors d’un apéro …

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Fêtons plutôt Samain !

Depuis quelques années, l’habitude anglo-saxonne de fêter Halloween la veille de la Toussaint s’est installée chez nous. Certains s’en plaignent, voyant là tout autant une américanisation de nos moeurs qu’une ruse commerciale grossière. D’autres se félicitent, en revanche, de voir dans cette tendance le retour d’un fond païen longuement étouffé par le christianisme dominant.

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