"Aux explorateurs de l’inconnu qui aiment apprendre en faisant un pas en arrière sur le chemin des ancêtres." Pascale Arguedas

Archives de décembre, 2009

Avatar

avatar

Petit retour sur le dernier opus de James Cameron, le réalisateur des films hollywoodiens à très gros budgets comme Titanic par exemple.

Tout d’abord l’histoire (cf allociné) :

Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l’atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des  » pilotes  » humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l’ADN humain avec celui des Na’vi, les autochtones de Pandora.

Sous sa forme d’avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d’infiltration auprès des Na’vi, devenus un obstacle trop conséquent à l’exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na’vi, sauve la vie de Jake…

Un gros BlockBuster

On passera l’histoire vue, revue, archirevue, j’ai d’ailleurs eu l’occasion d’écouter les critiques du masque et la plume qui ont cartonné le scénario comme c’est pas permis (écoutable ici), on est pas là pour ça … James dépense sans compter dans les effets spéciaux, 3D, visuels, et on prend littéralement un déluge de couleurs pendant 2H40 ! Ce mec était sous acides quand il a conçu son univers ! Perso, j’ai adoré ! Ca fait twit, bing, splash de tous les côtés, et c’est encore le dernier intéret que je vois à aller voir un film sur grand écran, qui plus est, avec les lunettes 3D.

Où James nous fait passer des vessies pour des lanternes

Sur le fond, c’est vrai que le scénario est usé, plein de poncifs. Mais pourquoi bouder notre plaisir ? Voir des méchants ricains est jubilatoire pour nous les frenchies. Cameron fait fonctionner son film avec le même principe que dans « Starship troopers » : l’envahisseur, c’est le ricain, ou l’homme en général embarquant toute sa technologie pour piller un autre univers.

Les Na’vi

Les habitants de la planète extraterrestres (qui ne demandent qu’à rester chez eux et pas être enquiquinés par autrui) sont les Na’vi. Et sur plusieurs points, c’est bien trouvé :

  • ils sont deux fois plus grands et costauds que nous ; Cameron nous montre qu’ils sont meilleurs que nous ;
  • ils ont fait le choix de technologies en rapport avec la nature. La construction de réseaux pour communiquer avec la nature est, pour moi, une forme de technologies. Elles sont très différentes des nôtres mais on arrive au même résultats (attention j’ai pas parlé de finalité).

J’irai pas plus loin dans l’explication de films, je ne veux pas vous en dévoiler plus 😉

Allez le voir et on en rediscute !

La bande annonce :


Et si on partageait aussi son chez-soi ?

En lisant un article sur le net, je suis tombé sur le concept de « coopérative d’habitat » ou comment recycler de vieux concepts des années 70 :

L’article pointait sur une asso nommée Habicoop présentant les vertues d’une habitation collective.

Parce que je suis fainéant, je vous copie la définition qu’ils en donnent :

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Un très vieux compagnon : l’alcool

« Quel est le liquide magique qu’on peut se procurer partout, sous l’équateur aussi bien que sous la banquise, et qui n’existe pas à l’état naturel, alors que la nature entière est à ses ordres ? Tout lui est bon : insectes, fruits, baies, l’avant-garde bientôt suivie par le gros de la troupe, les céréales, les tubercules, les bulbes, la sève, l’herbe, le lait. Les procédés de fabrication ? Ils sont si nombreux, n’importe lesquels : on écrase, on mâche, on laisse pourrir, on gèle, on chauffe. Tout réussit à partir de n’importe quoi. Dans le cycle de l’alcool, on ne rencontre guère qu’une difficulté, quand il s’agit de le faire boire. Elle n’est d’ailleurs pas si courante, et se trouve vite vaincue […].

L’alcool peut tout et il fait face à tout : il éveille et il endort, il épuise ou il nourrit, il engraisse ou il amincit, il tue ou il guérit. Jamais neutre, toujours fier et têtu. Il ne s’est jamais laissé réduire en poudre ou concentrer en pilules. Il se boit mais ne se mange pas. De la baie de genièvre au gin, de l’hydromel à l’aquavit, l’alcool a accompagné l’homme tout au long de son parcours.

[…] Aujourd’hui milliardaire en tous pays, l’alcool a mauvaise presse. N’aurait-il enchanté que des ingrats ? Vin de bouleau, de genièvre, de pomme, décoction d’ivraie, infusion de pavots… il se pourrait qu’il ait été le premier plat cuisiné, c’est-à-dire non prélevé directement sur la nature. Sans même avoir à y songer, on obtenait une transformation qui équivalait à une cuisson. Transformation, révélation. Comment en un or pur ce cuivre s’est-il changé ? L’utile complétant l’agréable, l’alcool a peut-être répondu le premier à la question : comment passer l’hiver ? Avec trois pommes on obtient une bolée de cidre qui durera toute l’année. Conserve et parfois conservateur, le vin est un aliment, comme Pasteur l’a souligné. Et, quand le feu viendra, il sera l’élément le plus dynamique de la nouvelle cuisine. »

(Raymond Dumay, Le Rat et l’Abeille, Court traité de gastronomie préhistorique, Phébus, 1997)


Noël au bistrot…

Avec Jean-Marie Gourio, on y boit pas que de l’eau, c’est peut-être moins intello, mais tellement plus rigolo. Donc tout autant « préhisto ».

Allez ! Santé ! C ‘est le PP qui paye la tournée !

BREVES DE COMPTOIR :

Avec tous ces Pères Noël dans les rues, moi je tiens mon portefeuille…

***
La Noël, c’est une fête de famille.
— Nous, on réveillonne en famille.
— C’est la seule fête de famille où toute la famille est malade en même temps.

***
Ça me rappelle quand j’étais petit.
— Quoi ?
— Tous ces cons avec des paquets.

***
La Noël, j’ai toujours le cafard.
— C’est pas fait pour des gens comme nous… nous, on a notre arrivée du beaujolais nouveau.
— Le beaujolais nouveau, j’ai toujours le cafard.
— Alors toi, tu vieillis mal !

***
Sur les images, ils feraient bien de remplacer les rennes du Père Noël par des fusées.
Des rennes qui volent, à mon avis, c’est beaucoup plus moderne que des fusées en fer.

***
On redevient tous des enfants.
— Pas moi !

***
Jésus est né le jour de Noël.
— C’est con, parce que ça lui fait le même jour la Noël et son anniversaire.

(cliquer sur Continue reading)
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Noël selon Claude Lévi-Strauss : un rite initiatique moderne

On a déjà tenté, l’année dernière, de cerner le mystère des origines de Noël. Manquait cependant (entre autres) le point de vue, on ne peut plus éclairé et pertinent, de notre grand Sachem.

En 1952, suite aux « événements » du Noël dijonnais de l’année précédente (effigie du Père Noël pendue et brûlée sur le parvis de la cathédrale), il publiait dans la revue Les Temps modernes un article, intitulé « Le Père Noël supplicié » : une magistrale leçon d’anthropologie structurale appliquée qui nous permet d’entrevoir la fonction initiatique de la croyance au Père Noël.

Philosophie magazine en propose de larges extraits dans son numéro 35 (décembre 2009/janvier 2010). Pour ceux qui ne l’ont pas (encore ?) lu, en voici quelques lignes saillantes (cliquer sur Continue reading) :

(suite…)


La neige

Mais qu’est-ce donc que ce voile blanc qui descend par fragment recouvrir — et effacer — toute chose ici-bas ?

Et pourquoi suscite-t-il en nous, malgré tous ses désagréments, une si irrépressible frénésie ?


Des préhistos parmi nous (5) : Hélène Grimaud

Explorons un peu la part féminine de la « préhistoritude ». Hélène Grimaud, donc. Première femme citée dans cette rubrique des « Préhistos parmi nous ».

Pourquoi ?

Son talent musical, déjà, où s’exprime cette étonnante fougue qui l’anime.

Son lien, non moins étonnant, avec les loups.

Ce charme enfin. Déroutant, implacable, inquiétant.

Autant de pistes de réflexion à — éventuellement — explorer.

Pour mieux la connaître :

watch?v=gFEnWm2UUYA&feature=related

watch?v=KO40_is15kg&feature=relate

watch?v=H-MVZ_wU6pg&feature=related


On « La route » again…

Le livre avait marqué tous ses lecteurs l’année dernière. Le film est sorti hier.

Allez donc y voir — et/ou y lire — et dites-nous au retour si le P.P. n’y est pas !