"Aux explorateurs de l’inconnu qui aiment apprendre en faisant un pas en arrière sur le chemin des ancêtres." Pascale Arguedas

Dionysos

L’éternel retour de Dionysos

Dans la mythologie grecque, Dionysos (Bacchus pour les Romains) est le dieu, errant et populaire, de la vigne et du vin, de l’ivresse, de l’extase, des sucs vitaux, de la fermentation et de la régénération.

Sa musique, à base de flûtes et tambours, dissonante et syncopée, provoque la surprise et l’effroi. Elle s’oppose à celle d’Apollon, patron de l’art lyrique et de l’harmonie.

C’est Friedrich Nietszche, me semble-t-il, qui réactiva — dès son premier ouvrage (La naissance de la tragédie ou Hellénisme et pessimisme, 1872) — cette opposition stimulante entre Apollon et Dionysos en appelant au nécessaire retour de la folie instinctive, exubérante et joyeuse du second pour contrebalancer la raison toujours un peu trop sage et désincarnée du premier.

Reste peut-être désormais à déterminer si son voeu est toujours d’actualité ou déjà, voire trop bien, réalisé. Et en quoi, cette polarité est pertinente et potentiellement éclairante pour le PP.