Haïkus d’été
Les vacances avaient un peu air japonais cet été. Avec l’ami Pierre, je me suis amusé à tenter de pondre chaque jour mon petit haïku. Formellement, c’est tout simple : un petit poème de trois vers, si possible rythmé en 5-7-5 syllabes. Après, si on veut être puriste, ça devient plus compliqué (surtout pour un occidental) puisqu’il faut tâcher d’éviter tout lyrisme, toute métaphore, toute pensée, bref toute pesanteur « humaine trop humaine » et viser l’idéal japonais du yûgen (« mystère inefable »). Il s’agit en quelque sorte de toucher du bout de plume l’infime et l’éphémère.
Je ne prétends évidemment pas y être parvenu, mais je dois avouer que l’exercice en vaut la peine. Je ne pense pas qu’on puisse directement le qualifier de « préhisto » mais nul doute qu’il nous désoccidentalise un peu, ne serait-ce qu’en faisant travailler notre cerveau droit (revoir à ce sujet l’article d’Isi, et notamment le lien du commentaire 12).
N’hésitez donc pas à joindre les vôtres aux miens !