Peut-on douter de la sincérité d’un poisson qui parle ?
Un article publié dans le journal Science en juillet 2008 révolutionne l’idée que l’on se fait des poissons. Ils parlent !!! Cette faculté leur est assurée par un réseau neuronal primitif, le même qui a ensuite évolué chez nous pour nous permettre de construire le langage articulé que nous connaissons.
Dans l’état des connaissances actuelles, les poissons vocaliseraient à deux occasions : pour défendre leur territoire, ou pour faire la cour.
Si le langage est le travestissement privilégié de l’humain, quelle sincérité peut-on accorder à l’expression des sentiments d’un poisson ????
« défendre son territoire et faire la cour », c’est des trucs de mecs, ca..
Ca m’étonne que la femme poisson reste muette quand même …
janvier 13, 2009 à 13 h 37 min
On voit bien que tu ne m’as jamais vue faire, et l’un, et l’autre… 😉
janvier 13, 2009 à 13 h 39 min
eheh !
de toutes façons, un poisson dragueur, ça baratine, ça peut pas être sincère …
janvier 13, 2009 à 13 h 42 min
Il me semble qu’il y a une idée communément admise (sans doute par moi aussi), que plus on se rapproche de la primitivité, plus on se rapproche de la sincérité, non ?
Si le langage articulé, verbal, est un pas qui nous éloigne de cette primitivité, en nous mettant à distance des choses, des êtes et des émotions, doit-on en conclure que, de la même façon, il nous éloigne de la sincérité ?
janvier 13, 2009 à 13 h 43 min
En toute sincérité, je ne crois pas ! 😉
janvier 13, 2009 à 13 h 45 min
sans entrer dans l’écueil barbare = brutal, est-ce que la brutalité n’est pas le comble de la sincérité ?
les gens qui aiment la beauté d’un combat (genre corrida) n’aiment-ils pas la sincérité qui s’en dégage ?
janvier 13, 2009 à 13 h 45 min
Ouh laaaaaaaa….
il y a des douceurs sincères aussi, non ? Qu’est-ce que tu fais des caresses ?
janvier 13, 2009 à 13 h 47 min
chais pas. La brutalité c’est peut-être plutôt le comble de l’intensité.
janvier 13, 2009 à 13 h 50 min
est-ce que les poissons se caressent ?
janvier 13, 2009 à 13 h 51 min
j’aurai tendance à dire que dans le paroxysme de l’intensité, on s’oublie complétement, et on ne peut plus faire semblant, on est soi donc sincère ?
janvier 13, 2009 à 13 h 52 min
Chuis pas du tout d’accord !! paaaaaaaas du tout. Au contraire, je me demande si on n’est plus complètement EN SOI quand on est au paroxysme de l’intensité (et je ne parle pas de sexualité).
janvier 13, 2009 à 13 h 59 min
Au paroxysme de l’intensité, on ne s’oublie pas du tout, puisqu’au contraire, on s’abandonne complètement, et avec violence, il me semble, à ce qu’on ressent : on lâche prise avec ce qui peut nous retenir (généralement « l’extérieur »), non ?
janvier 13, 2009 à 14 h 00 min
T’as pas vu « Némo », toi… évidemment que ça se caresse, les poissons !
janvier 13, 2009 à 14 h 01 min
D’après le magazine Science, notre système de vocalisation était déjà en place aux stades les plus anciens de l’évolution humaine, lorsque nous étions des organismes aquatiques puis amphibiens. Ca va dans le sens de récentes suppositions selon lesquelles Néanderthal aurait lui aussi été doué de parole, puisqu’il descend de la même souche amphibienne…
http://www.sciencemag.org/cgi/content/abstract/321/5887/417
janvier 13, 2009 à 14 h 16 min
et encore une fois, dans notre arrogance humaine, on a considéré jusqu’à maintenant que les poissons ne parlaient pas… alors qu’on ne savait juste pas capter leurs sons…
janvier 13, 2009 à 14 h 41 min
et un geste gratuit, c’est pas sincère ?
janvier 14, 2009 à 0 h 41 min
et un poisson gratuit, c’est pas un geste ?
janvier 14, 2009 à 0 h 41 min
A mon avis, pour parvenir à s’entendre sur le sujet, il faut distinguer la simple communication d’émotions, de désir et pulsion, commune à tous les animaux (qu’ils utilisent d’ailleurs indifféremment la « vocalisation » ou le langage des gestes) du langage plus complexe qui aborde la dimension « symbolique » et permet non seulement d’évoquer des choses qui n’existent pas (des idées) mais aussi de quitter l’instant « présent ».
Si le premier ne peut intrinsèquement pas mentir, le second est, par nature même, non sincère (car toujours « au second degré »).
janvier 14, 2009 à 10 h 48 min
🙂
janvier 14, 2009 à 12 h 26 min